Antoine Vivenel et le XIXe siècle

Le XIXe siècle est l’époque d’Antoine Vivenel, né en 1799. Protecteur de plusieurs artistes, il fit entrer au musée des créations contemporaines, dont certaines ont été choisies pour illustrer ses ambitions quant à son Musée des Etudes.

Le XIXe siècle du temps d’Antoine Vivenel (avant 1862)

La collection illustrant le XIXe siècle présente plusieurs genres de peintures : des portraits comme ceux d’Henri Didier (1843) par Thomas Couture, d’Albertine Millet (1841) et de Clara Ohmer (1842) par Charles Landelle ; des scènes de genre dont l’amusante satire d’Alexandre Decamps, Les Singes musiciens (1836), et des paysages néo-classiques d’Italie par Chauvin, Rémond, Fleury, Anastasi ou encore Bénouville.

Le manifeste d’Antoine Vivenel

Le portrait d’Antoine Vivenel peint par Dominique Papety constitue, quant à lui, un véritable manifeste, il y résume la vie, les goûts et les espoirs du fondateur du musée. Comme tout collectionneur du XIXe siècle digne de ce nom, Antoine Vivenel a développé un goût et un attrait particuliers pour l’Antiquité et la mythologie, dont il a acquis des œuvres d’une grande qualité. Sur son portrait, il est notamment entouré de certains des petits bronzes italiens aux thèmes mythologiques, exposés aujourd’hui au musée. Antoine Vivenel avait par ailleurs acheté une statuette en marbre, copie de l’antique Hercule Farnèse, et constitué, pour étude, une collection importante de plâtres de qualité, copies des œuvres antiques incontournables.

Le portrait d’Antoine Vivenel par Papety doit être associé à un ensemble de peintures de grand format qui laisse également transparaître tout le « message» de l’œuvre d’Antoine Vivenel : La Charité par Charles Landelle, hommage à une religion chrétienne modernisée, œuvre commandée au peintre ; La Mort de Bailly par Louis Boulanger, qui évoque aussi bien les affres de la Révolution française que la mort romantique du héros et surtout, Rêve de bonheur, chef d’œuvre de Papety dans un style éminemment classique marqué par les idées utopiques de Charles Fourier et acheté par Antoine Vivenel pour figurer dans son musée mais qui, par ses dimensions, ne peut être exposé actuellement. Ces œuvres inscrivent le musée dans un contexte politique et social caractéristique d’une certaine bourgeoisie qui s’épanouit sous la monarchie de Juillet.

Entrepreneur-architecte de métier, Antoine Vivenel s’est aussi attaché à compléter le fond des dessins d’une remarquable série de dessins d’architecture de la première moitié du XIXe siècle, dont des œuvres d’Edme Bouchardon et de Charles Percier.

Peindre en forêt de Compiègne

D’autres œuvres du XIXe siècle sont ensuite venues compléter cette collection, avec notamment un ensemble consacré à la forêt de Compiègne. Comme la forêt de Fontainebleau, la forêt de Compiègne eut aussi ses peintres, qu’elle inspirait. Plusieurs sites remarquables sont représentés, au premier rang desquels le château de Pierrefonds dont les ruines sont le prétexte à plusieurs toiles conservées au musée, comme celles de Pierre Ouvrie ou Eugène Lavieille. Le musée conserve également plusieurs dessins et lithographies de la forêt que l’on doit à Jean-Baptiste Aubry-Lecomte, Antoine Drulin, Félix Brissot de Warville, Jules Fillyon ou encore à Fernand Deligny.

Votre navigateur est dépassé !

Mettez à jour votre navigateur pour voir ce site internet correctement. Mettre à jour mon navigateur

×