Archéologie régionale

Le produit des fouilles archéologiques locales, particulièrement importantes depuis le Second Empire, témoigne du lointain passé de Compiègne et de sa région. Le parcours de visite est jalonné par les sites remarquables comme autant d’étapes chronologiques :

Le site de Rivecourt, un espace de paléontologie (-54 Millions d’années)

Depuis février 2020, un espace est consacré à la paléontologie et aux fossiles permettant de renouer avec le projet de Musée des Études à visée encyclopédique, tel que pensé par Antoine Vivenel. Découvert à Rivecourt en 1996, dans une carrière en exploitation par l’entreprise Lafarge Granulats Nord, ce site est daté de 54 millions d’années. Ce gisement d’ambre et des fossiles de grand intérêt patrimonial et scientifique a permis de reconstituer la faune et la flore tropicales de la région de Compiègne dix millions d’années après l’extinction des dinosaures (tortues, crocodiles, palmiers, insectes conservés dans l’ambre, oiseaux géants et apparition des premiers mammifères modernes et des premières légumineuses).

Le campement de chasseurs de rennes de Verberie (environ -12 500)

30 ans de fouilles archéologiques sur le site de Verberie (site du Buisson Campin) ont révélé un campement de chasseurs de l’époque magdalénienne, à la fin de la période glaciaire, environ 12 500 / 12 000 ans avant notre ère. Sur plusieurs générations, des chasseurs se sont installés en automne, à cet endroit au bord de l’Oise, pour guetter la migration des rennes qui franchissaient la rivière. L’étude complète du site a permis de comprendre l’aménagement de l’espace et distinguer plusieurs zones d’activités : atelier de taille d’outils, atelier de dépeçage, boucherie, dépotoirs semblant s’organiser autour d’un foyer et d’une aire de repos. Ce site nous livre de précieuses informations sur les modes de vie, de chasse et le développement de l’outillage, notamment les techniques de taille de pierre, de cette époque.

Le sanctuaire gaulois de Gournay‐sur‐Aronde (Gaule celtique),

Site essentiel de la civilisation celtique d’Europe aux IIIe et IIe siècles av. J.‐C,  le sanctuaire gaulois de Gournay-sur-Aronde se situe en territoire bellovaque. Cet enclos sacré est entouré d’un fossé dans lequel furent découvertes quelques 2000 armes de fer volontairement martelées ou pliées mêlées à près de 3000 ossement d’animaux sacrifiés. Le site est abandonné entre 100 et 60 av. J.-C., peu avant la conquête des Gaules par Jules César.

Ces armes sont représentatives de la panoplie du guerrier celte de la période de la Tène (deuxième âge du fer). Épées, fourreaux et chaînes de suspension, d’une parfaite maîtrise technique, ont été retrouvés en nombre. Plusieurs exemplaires d’umbo, élément métallique qui protège l’extérieur de la partie centrale du bouclier, et des pointes et talons de lances complètent l’armement.

Le site de Champlieu (Gaule romaine)

Occupé dès l’époque gauloise, le site de Champlieu abrite un sanctuaire qui s‘étend le long de la voie antique Senlis-Soissons, situé aujourd’hui sur la commune d’Orrouy. Dès l’époque romaine, un premier temple ou fanum en pierre est édifié au Ier siècle ap. J.-C., intégrant des caractéristiques gauloises à une tradition architecturale originaire d’Italie. Pour cette période, le musée de Compiègne présente divers fragments de sculptures et de fresque, ainsi que du matériel archéologique. Dans le dernier quart du IIe siècle, la romanisation s’impose alors dans sa plus belle expression  en associant un théâtre et des thermes au lieu de culte, alors que l’agglomération se développe. Le temple est somptueusement reconstruit et agrandi. Il est alors orné de figures mythologiques richement sculptées, inspirées de l’art grec hellénistique, dont le musée conserve un ensemble exceptionnel.

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