Moyen Âge et Renaissance

Le Moyen Âge au musée

Pour illustrer la période du Moyen Âge, Antoine Vivenel a rassemblé une collection de petits objets précieux et typiques (plaques d’ivoire, émaux limousins, coffrets, etc.) témoignant du faste comme de la vie quotidienne de cette époque, et de la technicité des artisans qui les ont réalisés.
Certains des ivoires sont particulièrement rares comme les trois fragments représentant des apôtres qui proviennent d’un autel datant du règne de Charles le Chauve (autour de 870), la plaque en ivoire appartenant à un meuble liturgique offert à Saint-Maurice de Magdebourg, en Allemagne, par l’empereur Otton Ier vers 967, une pièce d’échec représentant un chevalier combattant le dragon datant du milieu du XIIIe siècle, ainsi qu’une Vierge à l’enfant du XIVe siècle issue de l’atelier du Maître du diptyque de Kremsmünster.

Un petit ensemble statuaire en bois du nord de la France et des Flandres et quelques peintures complètent l’évocation de ce Moyen Âge, avec notamment, les panneaux de retable attribué au Maître du Retable de Feuchtwangen actif en Allemagne à la fin du XVe siècle

Et au cloître Saint-Corneille

Un ensemble de sculptures religieuses médiévales et Renaissance, issues des collections du musée Antoine Vivenel, sont par ailleurs exposées dans le Cloître Saint-Corneille. Certaines de ces sculptures sont directement liées à l’histoire de ce lieu, berceau historique de la Ville de Compiègne, comme la précieuse Vierge au pied d’argent (vers 1270) que le roi saint Louis aurait offert à l’abbaye et la dalle funéraire d’un religieux de Saint-Corneille, Dom Jacques Pescheur, du XVIe siècle. D’autres sculptures témoignent de l’histoire religieuse de Compiègne : une tête d’homme du XIIIe siècle provenant de l’ancienne église Saint-Pierre-des-Minimes ou le Christ séraphique du XVe siècle du couvent des Cordeliers. Quelques œuvres illustrent plus largement les différents thèmes iconographiques de l’art religieux comme le majestueux retable du XVIe siècle, consacré à la Vierge, qui provient du monastère de Saint-Arnould de Crépy-en-Valois et des éléments de Saint Sépulcre, dont un remarquable Saint Joseph d’Arimathie (vers 1500), acquis par Antoine Vivenel. Une importante collection de dalles funéraires et gisants témoigne par ailleurs de l’évolution des pratiques funéraires du Moyen Âge à la Renaissance dans les milieux princiers et religieux du royaume de France et des anciens Pays-Bas bourguignons.

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